Plusieurs solutions sont proposées par les dermatologues pour palier à ces problèmes de transpiration excessive.
En application locale, une pommade à base de chlorure d'aluminium, ou de sels d'aluminium hexahydratés réglent apparemment les problèmes les plus communs. Certains médecins prescrivent une application de poudre d'acide borique à saupoudrer (la plupart du temps sur la semelle de la chaussure).
On peut également procéder à une injection locale de toxine botulique (couramment appelé Botox®)
Pour les excès de sueur concernant les mains, les pieds mais aussi les aisselles, la solution la plus rentable semble être l'ionophorèse, c'est celle que j'ai choisie, je détaille donc cette méthode là dans les articles suivants.
Enfin, il existe une possibilité d'intervention chirurgicale, par sympathectomie, c'est à dire ablation des fibres nerveuses sympathiques qui contrôlent la production de sueur d'une zone.
Les effets secondaires de ces interventions sont divers et dépendent de la technique employée. Généralement, on recense une irritation des zones de peau traitées aux sels d'aluminium1(33% à 44% des cas). Pour l'injection de toxine botulique, les patients rapportent de très rares cas d'hyperhidrose compensatoire d'une autre partie du corps (0 à 5% des cas), démangeaisons (0 à 1% des cas) et une faiblesse musculaire locale (0 à 1% des cas)1. Dans le cas du traitement à l'ionophorèse, les effets indésirables recensés sont le plus souvent l'inconfort du traitement (15% des cas) ou irritations de la peau passagères (9% des cas)1.
Dans le cas de l'ablation de nerfs sympathiques, on note dans la majorité des cas (69% à 90%)1 une hyperhidrose compensatoire, parfois plus invalidante que la pathologie originelle, car située dans des zones plus gênantes (dos, fesses, ventre, visage, pubis et genou).
1 Haider A., Solish N., Focal hyperhidrosis: diagnosis and management, CMAJ. 2005 January 4; 172(1): 69-75